Suite à vos nombreuses questions sur ce sujet, il nous semblait important de vous donner un arbre de décision clair pour prendre les bonnes décisions.
Chaque intervention doit avoir une cohérence économique : l’objectif c’est d’aller chercher plus de rendement et de gagner plus de marge à la fin.
Traditionnellement, les apports foliaires en oligo-éléments sur blé se font entre montaison et DFE pour éviter les ruptures d’alimentation et maximiser l’efficacité de la fumure de fond.
Dans certains cas de figure, un apport foliaire après DFE peut permettre de pousser le rendement et d’améliorer les performances. C’est ce qu’on va voir ici.
En préambule, il est important de mentionner que cette stratégie ne s’adresse pas aux sols à faible potentiel (<70 q/ha), où les investissements supplémentaires peuvent être difficiles à rentabiliser, surtout si le prix du blé est bas.
1️⃣ Résultats de l’analyse de sève à DFE.
2️⃣ État visuel et sanitaire des cultures au champ.
3️⃣ Conditions climatiques locales.
🌱 Analyse de sève équilibrée :
👉 Blé en bon état : un apport foliaire peut renforcer le potentiel de rendement. C’est ce que nous détaillerons juste après.
👉 Blé en mauvais état sanitaire : Climat sec : inutile d’apporter des oligos, mieux vaut se concentrer sur la protection des composantes de rendement avec des apports d’acides aminés. Climat humide : aucun apport supplémentaire recommandé, le retour sur investissement serait limité.
🌱 Analyse de sève déséquilibrée :
👉 Blé en bon état : que le climat soit poussant ou non, il peut être intéressant d’apporter une correction rapide sur les éléments carencés.
👉 Blé en mauvais état sanitaire : faible retour sur investissement en vue, on ne met rien de plus.
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À l’approche de la floraison, les analyses de sève sur blé cette année montrent en majorité des profils équilibrés.
Potassium, bore, molybdène, magnésium… tout semble au vert. Mais alors, faut-il arrêter les interventions ?
La réponse est NON : il est encore possible de pousser le rendement.
Une sève équilibrée = plante réactive
Quand la sève est équilibrée, la plante est dans une phase optimale d’absorption et de transformation. C’est le bon moment pour améliorer :
🌾 Le poids de mille grains (PMG),
🌾 Le taux de protéines,
🌾 La résilience face aux stress de fin de cycle.
Ce n’est pas le moment de ralentir : c’est le moment de sécuriser le potentiel.
À ce stade, la plante entre dans la phase de remplissage. Les principaux éléments de soutien sont K, B, Mg, Mo :
Par ailleurs, d'après les enseignements de l’ITK de Tim Lamyman (recordman mondial de rendement en blé), un apport de calcium en foliaire à ce stade peut renforcer les parois cellulaires, améliorer l’absorption d’autres nutriments (notamment le K), et soutenir la vigueur jusqu’à la moisson.
Pour aller plus loin, voir l’article suivant :
Céréales & colza : comment maximiser le rendement et la qualité sur la fin du cycle ?
Ci-dessous le résultat d'une analyse de sève réalisée sur une parcelle en blé tendre, analyse de sève à DFE.
On n'observe pas de carences majeures. La culture est saine, le climat est favorable. Tous les indicateurs sont au vert.
Objectif : aller chercher plus de quintaux sans prendre de risques inutiles.
Une recommandation possible de soutien nutritionnel par voie foliaire :
👉 Potassium (K) : 500 à 2000 g/ha .
👉 Magnésium (Mg) : 200 à 500 g/ha.
👉 Bore (B) : 30 à 70 g/ha.
👉 Molybdène (Mo) : 5 à 10 g/ha.
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