Même dans les sols réputés « riches », jusqu’à 90 % du potassium peut être bloqué et indisponible pour les plantes. C’est un paradoxe : le sol en regorge, mais la plante en manque. Résultat : des rendements qui plafonnent, des cultures stressées, et un équilibre nutritionnel qui se dégrade au fil des campagnes.

L’azote est le moteur de la performance végétale : il construit les protéines, active les enzymes et soutient la croissance. Mais jusqu’à 40% de l’azote appliqué peut être perdu avant même d’avoir servi à produire de la biomasse. Pourquoi ? Parce que la plante ne valorise pas toujours efficacement ce qu’elle absorbe.Avant d’être valorisé, il parcourt un long chemin au sein du système sol-plante : chaque transformation demande de l’énergie, des cofacteurs et un équilibre entre nutrition minérale, carbone et activité biologique. Comprendre ce cycle, c’est comprendre comment transformer l’azote appliqué au champ en rendement concret !

Vous avez été nombreux à nous questionner sur l’alimentation en soufre des légumineuses… et en particulier sur les raisons pour lesquelles ce nutriment est essentiel pour leur permettre de fixer l’azote atmosphérique. Les légumineuses (féverole, pois, soja, lentille, luzerne, trèfle…) occupent une place importante dans les rotations, que ce soit pour l’alimentation humaine, animale ou pour leurs bénéfices agronomiques. Et pour exprimer pleinement leur potentiel, elles ont un besoin crucial en soufre (S), souvent sous-estimé par rapport aux céréales ou crucifères.

Le manganèse (Mn) est l’un de ces oligo-éléments dont on parle peu, mais qui conditionne beaucoup de choses dans la réussite d’un semis de céréales. À l’automne, son rôle dépasse la nutrition de base : il intervient dans la photosynthèse, la construction des parois cellulaires et le métabolisme des composés de défense. Un sol qui bloque le manganèse, c’est une céréale qui démarre lentement, qui talle timidement, qui s’ancre mal dans le sol et qui devient plus sensible aux maladies précoces. Sécuriser le manganèse dès l’automne, c’est donner à la culture une structure solide, une meilleure tolérance au froid et une plus grande résilience face aux stress de l’hiver.

Suite à la dernière newsletter, vous avez été nombreux à nous solliciter au sujet du phosphore foliaire. Prenons donc un moment pour revenir ensemble sur son rôle clé et sur ce qui influence sa disponibilité pour vos cultures ! Le phosphore est souvent présent dans le sol… mais pas toujours accessible. Froid, sécheresse, pH extrême ou sols bloquants peuvent limiter son assimilation, alors qu’il est crucial dès le démarrage : enracinement, tallage, fonctionnement énergétique de la plante. L’apport foliaire contourne ces blocages en fournissant un phosphore directement disponible. Utilisé seul ou en complément d’un apport au sol, il sécurise la croissance et optimise le potentiel de rendement.

De plus en plus d’agriculteurs choisissent de repousser la date de semis des céréales afin de réduire la pression adventices et d’améliorer l’efficacité des programmes de désherbage. Cette stratégie apporte de vrais bénéfices agronomiques… mais elle entraîne aussi un nouveau défi physiologique pour la culture. Ces semis tardifs, combinés aux stress liés aux herbicides et aux conditions hivernales (froid, manque de lumière, sols saturés en eau), laissent la culture plus vulnérable et ralentissent sa mise en place. Voyons ici quelles pratiques permettent de booster le potentiel de rendement dans ces conditions.

Cela fait maintenant plusieurs années que nous recommandons le Climax (acides aminés foliaires) pour optimiser les performances des systèmes de cultures. Avec nos partenaires les plus avancés, nous avions l’habitude de faire des préconisations en associant Climax + 2 à 4 produits d’oligo-éléments. Très vite, on nous a demandé “Pourquoi ne pas créer une solution simple d’utilisation et complète pour éviter de multiplier les produits dans la cour ?” Le défi était clair : il nous fallait réunir le meilleur des acides aminés et des oligos dans une solution unique. C’est pourquoi nous avons choisi de nous associer avec Yara, reconnu pour la qualité de ses oligo-éléments. Ensemble, nous avons conçu le Climax Ultra = le meilleur des acides aminés d’OLIGO+ avec le meilleur des oligo-éléments de YARA. Résultat : un produit ultra complet, plus concentré et plus compétitif que les solutions concurrentes.

Nous avons déjà eu l’occasion à plusieurs reprises de présenter ce qu’est le gypse et pourquoi l’utiliser. L’idée est de présenter dans quels cas l’utiliser et à quelle quantité l’appliquer. On fait ici le point pour mieux comprendre les intérêts agronomiques du gypse selon votre cas de figure, et comment l’intégrer au mieux à votre itinéraire technique.

Tim Lamyman, détenteur du record mondial de rendement en blé et colza, vient de franchir un nouveau cap en 2025 avec un colza à 75,2 q/ha. Un résultat obtenu, entre autre, grâce à un semis tardif et une stratégie de nutrition foliaire aux petits oignons. Les agriculteurs les plus performants au monde utilisent la fertilisation foliaire pour corriger les blocages et répondre aux besoins de la plante au bon moment. Il ne s’agit pas ici de recopier ses pratiques à l’identique, mais de comprendre ce que cela révèle : la nutrition foliaire n’est pas un “plus”, c’est un levier incontournable de la réussite de la culture.

Dans ce second épisode de notre échange avec Nathan O’Berry, agronome chez Pioneer aux États-Unis, il nous entraîne au cœur de la fameuse "méthode Hula" : une approche méticuleuse où chaque décision, chaque essai, chaque anticipation est pensée pour repousser les limites du rendement et viser l’excellence absolue.