Fertilisation
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Les éléments minéraux influencent la santé des cultures

Roméo Vezo
20/10/22

La plupart des sols cultivés contiennent une abondance d'agents pathogènes.

Les plantes souffrant d'un stress nutritionnel sont moins vigoureuses et plus sensibles aux maladies.

Certains éléments nutritifs ont un impact direct et plus important que d'autres sur les maladies des plantes.

Notre lecture vise à comprendre ces mécanismes pour améliorer la performance du système et réduire les traitements phytosanitaires.

Nutrition minérale des plantes et résistance aux maladies : un lien important la protection des cultures (OLIGO+, 2022)

Comment les maladies infectent les cultures ?

Afin d'apprécier l'effet de la nutrition sur les principales maladies, il est important de comprendre comment elles infectent la plante hôte.

L'infection fongique se produit lorsque les spores germent et que le champignon pénètre la plante

  • La solidité des parois cellulaires (résistance physique) = la première ligne de défense des plantes. Bore et calcium sont intimement liés dans la formation de la paroi cellulaire, ils contribuent à cette résistance physique.
  • Les champignons libèrent des enzymes qui dissolvent les tissus végétaux et entraînent une perte de potassium. L'ion calcium Ca2+ a un effet inhibiteur sur ces enzymes et des apports suffisants de potassium permettent de combler les pertes et aident la plante à se défendre.
  • De la qualité de ses exsudats racinaires de la plante dépend la flore de micro-organismes vivant dans la rhizosphère. Des niveaux faibles de certains nutriments favorisent l'établissement du champignon, une plante avec une nutrition correcte favorise un sol sans pathogène.

Les principaux vecteurs de virus sont les insectes piqueurs-suceurs et les champignons

  • Les insectes et champignons ne possèdent pas les enzymes pour digérer les protéines complexes. Les pucerons repèrent les plantes surchargées en nitrates / ammonium pour les piquer.
  • Sept éléments sont directement impliqués dans la synthèse des protéines : azote (N), magnésium (Mg), soufre (S), molybdène (Mo), fer (Fe), zinc (Zn) et potassium (K).
Les pucerons se nourrissent principalement des nitrates dans la sève (OLIGO+, 2022)

L'infection bactérienne peut avoir différentes origines

  • La résistance des plantes à la propagation des bactéries est liée à la résistance des cellules internes et à leur capacité à produire des composés antibactériens.
  • La propagation bactérienne au sein de la plante hôte est réalisée grâce à des enzymes qui décomposent les cellules végétales. Des carences en oligo-éléments soumettent de facto la plante à des dommages plus importants.

Adapter la nutrition pour obtenir des plantes plus résistantes

Travailler sur de nouvelles formes d’azote

Le nitrate (NO3-) est la principale forme d'azote minérale utilisée par les plantes. Cependant, un excès de nitrates dans la sève peut créer un stress abiotique et rendre la plante plus sensible.

Le problème n’est pas la quantité d’azote, mais sa mauvaise valorisation dans le sol (anaérobioses) ou dans la plante (accumulation de nitrate et d’ammonium par manque de transporteurs - K et B - et de catalyseurs de réaction - Mn, Cu, Cl, Mo, Zn).

Au travers de l’Agriculture 360, nous avançons sur des ITK avec une approche innovante de la fertilisation, incluant des formes d’azote organiques et des apports en foliaire.

  • Les apports d’acides aminés en foliaire fournissent à la plante de l’azote rapidement utilisable pour la protéosynthèse.
  • Ils améliorent son rendement en contournant les différents stress climatiques qui la ralentissent. On parle alors d’effet biostimulant !
  • Ils permettent de contourner les pertes liées aux engrais azotés classiques (lessivage, volatilisation, rétrogradation, déséquilibre minéral majeur).

Voir un retour d'essai sur maïs dans l'article suivant :

Fertilisation maïs : faire 20 quintaux de plus avec 100 unités d’azote minéral de moins

Les apports d’acides aminés en foliaire fournissent à la plante de l’azote rapidement utilisable pour la protéosynthèse (OLIGO+, 2022)

Ne pas négliger les apports de potassium

De tous les nutriments qui affectent les maladies et les ravageurs des plantes, le potassium est probablement le plus efficace :

  • Le K est impliqué dans pratiquement toutes les fonctions cellulaires qui influencent la gravité des maladies.
  • Les plantes présentant des carences en K sont plus sensibles aux maladies que celles ayant un apport suffisant en K : une réduction de l’incidence des maladies fongiques (70 %), bactériennes (69 %), virales (41 %) et des nématodes (33 %) en raison de l’utilisation intensive de K a été signalée par Perrenoud (1990).
L'importance du potassium dans la résistance des cultures aux ravageurs (OLIGO+, 2022)

Bien supplémenter en soufre

Étroitement lié à l’azote dans les processus biologiques, le soufre est essentiel à la formation de protéines végétales, d’acides aminés, de certaines vitamines et enzymes. Il est également essentiellement impliqué dans la photosynthèse et le métabolisme énergétique global.

La carence en soufre est souvent négligée : 85% des sols arables sont déficients en soufre !

Apporter du thiosulfate avec votre solution 39 :

  • Bloque l’évaporation de l’ammonium.
  • Possède un effet réducteur sur certains éléments comme le fer, le manganèse et le phosphore.
  • 5 L/a de thiosulfate équivaut à 30 U/ha de soufre sous forme sulfate.
  • Utilisation entre 20 et 40 L/ha en mélange dans l’azote liquide ou en utilisation foliaire 5 L/ha

Quelques Résultats :

Sur la base d’essais récents, le retour sur investissement en soufre variait de 2 € à 10 €/ha.

Les réponses du rendement au soufre peuvent varier d’une saison à l’autre : de +0,2 t/ha à +1,9 t/ha ces dernières années pour les céréales et les oléagineux.

L'importance du soufre dans la résistance aux maladies (OLIGO+, 2022)

Réaliser des apports d’oligo-éléments en foliaire

  • Le bore (B) : lié à l’assimilation et au transport du calcium au sein de la plante, le bore réduit l'infection par la maladie ou atténue ses effets.
  • Le manganèse (Mn) : a un effet inhibiteur direct sur le développement fongique, en particulier dans la prévention de l’oïdium, du piétin verse et échaudage, des rouilles et de la Rhyncosporiose. Pour prévenir ou corriger une carence en manganèse, il est plus efficace de fertiliser la culture avec de l’engrais foliaire. Par exemple : apporter 500g de sulfate de manganèse au printemps avant l’apport d’azote permet de mieux valoriser l’azote. La dose peut être ajuster en fonction de l’analyse foliaire et l’analyse de sol.
  • Le cuivre (Cu) : améliore la fertilité (nombre de grains par épi), la qualité du grain, l’utilisation des sucres et le taux de protéines. Après plusieurs essais sur céréales, nous avons remarqué que le cuivre permettait une protection des maladies d’épis tel que l’ergot et la fusariose !
  • Le Zinc (Zn) : il a été démontré que le zinc possède des propriétés anti-fongiques, par son effet toxique direct sur certains organismes infectieux et en participant à la production des composés antifongiques naturels de la plante.
Les apports d'oligo-éléments en foliaire permettent de limiter les ruptures d'alimentation (OLIGO+, 2022)

Optimiser la nutrition végétale permet un meilleur fonctionnement de la plante qui devient progressivement résistante à différents groupes de ravageurs !

Chez Oligo+, nous travaillons sur des typologies d’engrais pour approcher la fertilisation de manière innovante et obtenir des gains de rendement significatifs.

Chez Oligo+, notre mission est de simplifier votre métier en vous permettant de travailler plus sereinement, d'améliorer vos marges et d'avoir une meilleure intégration environnementale.

Comment ?

  • En proposant des engrais à la fois simples d’utilisation, révolutionnaires et économiques.
  • En intégrant un service qui vous accompagne tout au long des cycles culturaux, dans vos prises de décisions, et détermine avec vous le meilleur moment pour l’épandage des engrais.
  • Notre volonté est d’apporter de l’importance à la prise en compte de trois facteurs qui sont indispensables pour faire progresser un système : l’Homme, le sol et la plante. Nous construisons une méthode solide et personnalisée, qui saura s’adapter à chaque ferme pour combiner performance et protection du sol grâce à des pratiques simples et maitrisées.

Sources

PERRENOUD S., 1990. Potassium and Plant Health, 2nd Edn. Bern: International Potash Institute.

SPECTRUM ANALYTIC, 2010. The relationship between nutrients and other elements to plant diseases. (En ligne). Disponible sur : https://spectrumanalytic.com/support/library/pdf/relationship_between_nutrients_and_other_elements_to_plant_diseases.pdf